La proposition plastique de l’exposition est de construire un dispositif qui interroge le regard en manipulant des situations visuelles.
La porte est une figure de l’ouverture, mais de l’ouverture conditionnelle, menacée ou menaçante, capable de tout donner ou bien de tout reprendre.
La porte close de l’exposition devient un lieu accessible au regard uniquement par de multiples trous percés, véritables entrées de vue. La porte trouée devient le lieu d’exposition.
L’observation par ces trous de vue, points de vue, par lesquels on peut aussi s’échapper ou être vu et piégé, interpelle par la mise en espace des différents éléments visuels. L’idée est de brouiller le regard sur les images et de produire un certain flottement en ne comprenant pas tout de suite la nature, le mélange, l’époque de l’objet fabriqué. Nous ne savons plus exactement ce qui est devant nous et ce qui ne l’est pas, le regard est désorienté.
Nous sommes bien entre un devant et un dedans et cette inconfortable posture définit toute notre expérience quand s’ouvre jusqu’à nous ce qui nous regarde dans ce que nous voyons.
