Depuis deux ans, une part de mon travail plastique a pris la forme d’ oeuvres murales. Radicalement abstraites, elles accompagnent ou se séparent occasionnellement de mes tableaux, pour s’inscrire dans un lieu institutionnel ou privé. La galerie MGE à Paris, Le Pavillon (espace d’art contemporain de la ville de Pantin), l’ Atelier Blanc (centre d’art de la ville de Villefranche de Rouergue), le Carré noir (Bonneval) et prochainement Le Vog à Grenoble (Mars/avril 2014) ont souhaité accueillir sur leurs murs l’une de ces « Improvisations », titre générique d’un travail chronologique et nomade.
Ephémères, elles deviennent pérennes et durables dans l’espace domestique des collectionneurs privés. Mes dernières expositions ont en effet suscité l’intérêt de plusieurs d’entre eux et le projet de futures réalisations chez les particuliers est en cours.
Mes « improvisations » sont uniques et répondent à un cahier des charges mentale et pratique à la fois. Chaque intervention se distingue de par son format, sa mise en espace, sa couleur de fond et son dessin: celui-ci se réalise en outre, sans aucun schéma préparatoire. Il est « performatif » pour s’élaborer selon les aléas et les limites de mes gestes, ébauche spontanée dont le pinceau requestionnera l’épaisseur sans en modifier ni « corriger » la structure initiale.
La mise en oeuvre de ce travail nécessite en amont une connaissance du lieu me permettant ainsi de déterminer précisément les proportions et les dimensions de mon champ d’action, qui se réalise en trois à quatre jours, sur place et en pleine concentration.
